Imzad en Poésie
L'imzad
De l'imzad avant tout / une musique aussi ancienne, / qui brandit la bravoure, / qui fixe l'achaq, / il revigore, / par des sons fins et piquants, / donnant générosité et tolérance, / calebasse emballée par le cuir, / un archet grattant, / tu es indispensable, / thérapeutique instrument, / soignant l'incurable / instructif inculquant la sagesse, / pour chasser la solitude, / pour ressusciter l'amour, / chasser la haine, / redonner la force, / tu incarne les qualités humaines. / Ton cri fait trembler l'homme du chèche, / il fait gonfler son cœur. / Les coups de l'épée ont leur place, / tu donnes le courage, / te préoccupent : / l'épique, le lyrique, les temps passés, / émettant réjouissance et souvenirs. / tu es un ensemble, / formé du mort et des vivants, / le mort sonne, / les vivants chantent. / Le tout fait l'imzad.
Exil
«Kha ! caresse fine des doigts
sur le violon de l'honneur !
qui nous allie au toit des constellations
hors du temps»
Hawad Caravane de la soif
Ebeljud
Ebeljud, je meurs de n'entendre le son de l'anzad / Chaque fois que me revient à l'esprit / Cette rencontre au puits avec cet être ravissant. / Mon visage baigné de larmes, mon âme torturée par le feu. / Je lutte contre cette flèche qui m'est décochée, / Incapable d'imaginer le moindre poème. / Démon, apporte-moi de l'eau et asperge-moi les flancs. / J'erre au crépuscule sans penser à la faim. / Je suis un géant majestueux, rompu au jeun et à la soif. / Ah ! quel beau parti, ma belle, / Toi dont le cou dépasse en beauté / Celui d'élégantes antilopes / A la croupe blanche et aux épaules rayées. / L'amour que j'éprouve pour toi : / Taraude mon âme comme la soif. / Je connais bien cette mélancolie où je sombre. / Je suis depuis longtemps la proie des envieux. / J'ai ajusté mon litham, feignant l'assurance. / Mais ce propos résonne / Comme si j'étais dans une tombe, / Sans lumière, sans le moindre rayon.
a dit Kurman agg- eselselu
Poèmes touaregs de l'Aïr APT