Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps

Arts et Culture nomades

Le Peuple touareg lutte pour préserver son identité et sa culture.

Poètes, musiciens, artistes touarag témoignent des combats de ce Peuple du désert, marginalisé et méconnu.

Au fil du temps...
Suivez-moi
11 mars 2009

Poèmes de la rébellion touarègue

 

Rhissa Rhossey

«Jour et Nuit, Sable et Sang, poèmes sahariens»   

Ed transbordeurs

Issa et Salvatore Lombardo

FOULE

Foule, Foule / Je t'aime dans ton docile / Mouvement / Dans ton harmonie / Dans ta cohérence

Foule, Foule / Fais corps avec mon corps / Fais de mon âme / Ton Esprit

Foule, je te crains / Dans ta folie / Quand Furieuse /Tu foules du pied / Ce que tu as construit

Foule, Foule / Tu es belle / Quand tu foules la tyrannie

Foule / Tu es à l'image / De l'homme / Insaisissable / Dans ton élan / Imprévisible /  Dans ton surgissement

Foule / Tu es femme / Quand tu aimes / Et l'Amour / Coule / De tes mains / De tes yeux / De ton cri

Foule / De tous les continents / De toutes les couleurs / J'aimerai toujours / Voir s'écraser / À la face des tyrans / Ton cri / Mon cri / Ton poing / Mon poing

Foule, fais foule avec mes Rêves

blessure - ville

BLESSURE

Vendredi 28 août 1992 / Un jour macabre s'est levé / Sur la cité au Minaret millénaire / Comme un fleuve en crue / La haine a déferlé / La haine Nue / Sauvage / Tumultueuse / Une meute désemparée / Sans chef ni subordonné / S'est ruée vers la ville / La ville innocente et docile. / Alors commença la danse barbare / Des proies faciles / Maison par maison / La horde écumait la ville / Mettait dans ses fourgons / Des civils innocents. / La peur s'installait / Les miens traqués / Rasaient les murs. / Partout on arrête / On torture sans murmure / Sous des yeux douloureusement / Indifférents / Exultant, applaudissant le carnage / Le deuil s'installait / La douleur incommensurable.

Dans les gares / Sur les routes / Dans les rues / Et jusqu'au fond des case / Sinistrement silencieuses / Ils arrêtent les miens / Tous les miens / Tapis  à l ' ombre de la terreur / Les miens entassés / Dans la honte / Dans la sueur / Dans les larmes. / Les miens /  Au creux des cellules sordides / Puantes / Puantes de mille pourritures..

Oh Seigneur!  De quel  crime / Répondaient les miens ! / Pourquoi endossent-ils les péchés / De tout l'univers ? / Le fils et le père enchaînés / À la même chaîne de la honte. / Les frères rampant dans la sueur et le sang / Sous les caresses cruelles / Des lumières brûlantes.

Seules les femmes / Debout dans la tourmente / Le poing dur / L'insulte à la bouche / Femmes / Je vous salue / Roseau fragile mais tenace / Canne sur laquelle s'appuyait /  Mon peuple quand il chancelait / Et titubait dans les dédales / Du mépris,. / Femme, cœur d'airain /  Bouclier de fer  / Salut femme / Gardienne inlassable des rejetons /  Orphelins d'un père / Qui ne répond plus à l'appel.

Salut mère /  Toi qui jugulas la haine des temps amers / Pour tes prières sincères /  Salut sœur / Toi qui bravas le fer / Pour nous apporter un peu de lumière / Jusqu'au de nos sombres tanières / Salut femmes amazones des temps pénibles

Août 1992 - août 1994 / Deux ans déjà que la folie / A foulé la face de mes cités / Elle est passée comme un tourbillon / Dans les rues on voit encore / Quelques filles au rire sonore /Les pères retrouvent / La paix paix des maisons / Sur les terrasses / Les moineaux chantonnent / La clameur haineuse / A fait place à l'Assalam / De la paix / Le sang et les larmes / Ont séché

Mais dans mon cœur une fibre / A lâché pour toujours/ Avide l'Horizon plus libre ..

tin galène

THINGALÈNE

Salut THINGALÈNE / Remparts où butent / Toutes les basses volontés / Tour au sommet / Réservée aux âmes pures / Tu es mon ARC DE TRIOMPHE / Monument divin / Tu es pétri de la pierre / De la pierre pure et dure / Larmes de feu / Vomissures des sables / Ou pilier de la terre / Dis-moi montagne qui es-tu / Vestige des hommes de prestige / Sommet aux grandeurs de vertiges / Kaocen et Dayak t'ont habité /Jamais je ne cesserai de te chanter

Rhissa Rhossey

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité