Scandale de l'uranium au Niger
Areva empoisonne l'eau, l'air, la terre
En 1987, le gouvernement français, tenta de promouvoir l'OCRS pour conserver le contrôle des hydrocarbures et de l'uranium du sous-sol saharien. Si les compagnies étrangères et les États qui les ont exploités depuis la fin des années 1950 se sont enrichis, les Touaregs ont été totalement spoliés de leurs ressources naturelles. Au nord du massif de l'Ahaggar, entre 1963 et 1967, la France a continué ses essais atomiques. L'explosion de neuf bombes a provoqué dans la population de nombreuses maladies liées à la radioactivité.
Fuyant la misère, les ponctions de l'État et de ses agents, l'absence de débouchés et l'oppression, les exilés sont souvent regroupés et consignés regroupés dans des camps installés en zone frontalière, sans possibilités d'embauche ou d'insertion économique, devenant des "immigrés" en leur propre pays, comme cette femme qui dissimule sous son voile sa honte d'apparaître dans un tel dénuement.
Hélène Claudot-Hawad : Touaregs : Apprivoiser le désert
L'uranium mine les horizons touaregs
Au Sahara central, dans l'Aïr (nord du Niger), les Touaregs s'inquiètent : l'État a récemment accordé une centaine de permis aux sociétés minières internationales pour exploiter l'uranium en plein cœur des terres pastorales nomades. Aucune consultation, aucune concertation, aucune garantie sanitaire n'a été proposée aux habitants qui, après l'expérience d'Arlit (ville minière située au nord d'Agadez), savent que la rente minérale, non seulement ne leur a jamais bénéficié, mais a détruit leur environnement, leurs ressources végétales et animales et leur santé, les condamnant à ne plus pouvoir vivre décemment chez eux.