Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps

Arts et Culture nomades

Le Peuple touareg lutte pour préserver son identité et sa culture.

Poètes, musiciens, artistes touarag témoignent des combats de ce Peuple du désert, marginalisé et méconnu.

Au fil du temps...
Suivez-moi
5 janvier 2012

Imzad et poésie touarègue

 

Bella, Conteur Touareg

bella_conteur_touareg

Bella 

Présenté par Michel Battle

Son véritable nom est Abdallah il est de Tefès près d’Iférouane, c’est un des poètes les plus recherchés de tout le nord Niger

Les conteurs et poètes touaregs disent leurs textes d’une façon particulière c'est-à-dire d’un seul trait, ils respirent une ou deux fois, les mots ruissellent ou arrivent en bourrasques. Le texte est souvent accompagné par l’imzad ce violon monocorde joué par les femmes, fait dans une calebasse recouverte d’une peau de lézard et une branche d’acacia pour manche, une autre pour l’archet tendu par le crin de cheval (emzad en tamasheq) comme unique corde. Cet instrument peut donner des sons cristallins, à condition d’être une grande musicienne comme l’est la célèbre Ajo d’Agadez.

Michel Battle

Farridja

O Dieu, je te demande protection ! / D’un mal qui me ruine profondément / Ce n’est ni une fièvre / Mais une maladie qui n’a pas de remède. / Ce que Farridja aime, je vais toujours lui chercher / Même si c’est la tête d’un lion, j’irai la chercher ! / J’irai provoquer le lion pour le tuer ! / S’il faut combattre des ennemis, je suis prêt ! / Même l’oued en furie, je l’arrêterai ! / Ah Farridjia, la plus belle des filles entre Bideï et Arawat / La plus belle des filles qui se maquillent au khôl et au Maguina / La plus belle de celles qui lavent leurs cheveux à la source de l’oasis / Pour que leurs tresses soient les plus belles tresses du pays.

Ah Farridjia, la plus belle des filles entre Bideï et Arawat.

Paru dans Aïr Infos

Sauver l'imzad

Considérées à tord ou à raison de carburant moteur des sociétés humaines, les traditions font marcher les communautés. De tous les temps et en tous lieux de ce vaste monde, les sociétés ont vécu, vivent et vivront certainement avec leurs coutumes. Chez les Touaregs du nord Niger, outre le tambour traditionnel appelé Tende, existe l’emzad, violon monocorde joué par les femmes et pour les Hommes. La société touarègue est intimement liée au son de l’emzad. «C’est le nerf sciatique de la communauté touarègue», affirme l’ex-ministre Aïtock Mohamed.  Hélas, cet instrument de musique transmis de mère en fille qui est très respecté chez les Touaregs se meurt à petit feu. On ne compte plus que quelques vieilles femmes qui savent en jouer. Des vieux tirent la sonnette d’alarme aux oreilles inattentives des jeunes plus attirés par le modernisme. 

L’emzad a une longue histoire. Selon certaines sources, le premier emzad a été confectionné par une femme qui à loué le courage de son mari qui a su résister aux ennemis. Tous les hommes ont fui et seul ABARAD était resté pour défendre corps et âme les femmes et les enfants  du campement jusqu'à la dernière goutte de son sang. Pour lui rendre hommage, son épouse coupa des mèches de ses longs cheveux pour  confectionner le premier emzad. Le répertoire de l’emzad est constitué des poèmes  épiques et lyriques  joués et chantés la nuit  aux heures de repos et de méditation. (extrait)

Hadan Issouf

Poèmes traditionnels du Massif de l'Aïr

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité