Au cœur du Sahara nigérien :
L'Oasis de Timia
Ousmane Alghoubas : Timia, village natal
La commune de Timia est localisée dans la partie Nord du Niger, dans les confins du Massif de l’Aïr. Le chef- lieu est situé à 224 km au Sud-Est d’Arlit et à 220 km au Nord-Est d’Agadez.La superficie de la commune de Timia est estimée à 32 000 km2 avec une population d’environ 20976 habitants repartie dans dix (10) villages et 25 campements dont 6000 habitants vivent dans le chef lieu.
La commune est caractérisée par un climat semi-aride de type subdésertique, les précipitations sont faibles et aléatoires et ne dépassant guère une moyenne annuelle de 200 mm.
L’espace géographique est composé d’un relief contrasté ; les massifs montagneux occupent plus de 70% et faisant de Timia une commune fortement enclavée. Les vallées sont les seules aires d’habitations et d’activités agricoles. La présence des massifs montagneux et des réseaux hydrographiques alimentant en saison pluvieuse une nappe phréatique relativement peu profonde, offrent à la zone un écosystème typique d’une oasis de montagne favorable aux activités maraîchères et à l’arboriculture.
La végétation naturelle rencontrée est composée principalement des acacias et des herbacées.
Les activités économiques de la commune sont : le maraîchage, l’élevage, le commerce, l’artisanat, le tourisme, etc ...
L’artisanat est aussi développé : les artisans regroupés dans la « Maison de l’Artisanat » proposent des objets de leur fabrication.
Mieux connaître Timia : le site d' Ousmane Alghoubas
El Hadj Souleymane Barka
Né à Timia le 1er janvier 1948, El Hadj Souleymane Barka est marié à une femme et père de neuf enfants. L'âge n'a rien enlevé à l'ardeur au travail de ce septuagénaire. Pour répondre à nos questions, il prit soin de réajuster son turban qui couvrait la presque totalité de son visage puis me tapota l'épaule avant d'entamer son récit. « Au départ, je cultivais le blé, l'orge, le mil et le sorgho. Puis j'ai introduit la culture de fruits comme les oranges, les raisins, les dattes, la grenadine et les figues et j'ajoutais enfin la tomate et la pomme de terre ».
Jardinier de son état, El Hadj Souleymane Barka s'estime heureux de pratiquer ce métier qui lui permet de bien gagner sa vie. «Seulement, nous rencontrons des difficultés dans l'acheminement de nos produits. Nous puisons l'eau d'irrigation dans des puits de 20 à 30 mètres de profondeur, alors, imaginez nos souffrances surtout que le carburant coûte cher», rétorqua t-il.