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Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
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Arts et Culture nomades

Le Peuple touareg lutte pour préserver son identité et sa culture.

Poètes, musiciens, artistes touarag témoignent des combats de ce Peuple du désert, marginalisé et méconnu.

Au fil du temps...
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22 janvier 2013

Mali, djihadistes et...

 

La sempiternelle question touarègue

Rhissa Rhossey

mali_kidal

guerre invisible dans Kidal

Mali

De l'intervention française à la débâcle djihadiste en passant par la sempiternelle question touarègue

Ce qui s'est passé au Mali me rappelle une anecdote. En 1992, alors que j'étais sous les verrous à Kollo, à une trentaine de km de Niamey, pour intelligence avec des chefs de mouvements rebelles, atteinte à la sûreté de l'état, j'avais entre autres, comme compagnons de cellule un certain Alain Smet, alias Mohamed Djibril, Acharad Rade affublé du prestige du grand aménokal des Kel Tedale
Alain Smet  (cousin de Johnny, Hallyday), grand baroudeur a fait le Tchad dans l'armée. Nous sommes devenu amis. Souvent, il chantait un refrain :

«Ah, si les Ricains n'étaient pas là,
Nous serions tous en Germanie,
A chanter je ne sais qui,
Je ne sais quoi.
Un gars venu de Géorgie,
etc, etc ... »

Aujourd’hui, nous dirons :

«Ah si les Français n'étaient pas là,
Il n'y aurait plus de Mali .
Il n'y aurait que des barbus,
A couper les mains
A couper les couilles.»

Le monde entier, au-delà du Mali , a reconnu la justesse de cette intervention.
Nous la saluons tous unanimement, sans entrer dans aucun jeu.
La France a des intérêts, cela va de soi.
Mais, convenons-en, l'intérêt du Mali, prime. Son existence-même est mise à l'épreuve.
Au-delà de cette intervention, les contradictions inter-maliennes sont énormes. La classe politique se chamaille, les militaires s'affrontent à Bamako depuis leur déroute, etc ...

Les djihadistes sont hors du temps, leurs prétentions sont anachroniques.

Quant à la question touarègue 

sincèrement, est celle qui vaut la peine d'être revue et réglée de façon définitive.
Quand nous parlons d'une solution finale absolue, nous ne parlons pas d'une solution militaire qui a montré ses limites.
Nous parlons d'une solution négociée, quel qu'en soit le prix.
Parce qu'il y en va de la paix et que la paix n a pas de prix.
Notre Président Mahamadou Issoufou aimait dire : " C'est quand un mur est fissuré que les lézards y entrent ".
Maliens de tout bord, entendez-vous !
Vous n'avez pas le choix de nous décevoir sur tous les fronts.

Pour revenir sur l'intervention française, bien qu'elle soit spontanée - d' après ce que l'on nous dit - elle a été d'une délicatesse, d'une finesse, et d'un discernement remarquables.
Son entrée à Kidal est un acte hautement symbolique.
Kidal et Bamako n'ont jamais été sur la même longueur d'onde.
Y débarquer une armée malienne d’emblée, aurait pu, de façon certaine ternir à jamais l'image de l’opération Serval aux yeux du monde

Je pense à Sétif, à Oradour.
Donc, véritablement, «la raison est hellène,  l'émotion djihadiste».

Rhissa Rhossey    Tchirozérine, le 01/02/13

« L’émotion est nègre comme la raison hellène. »  Senghor

 

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