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Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps

Arts et Culture nomades

Le Peuple touareg lutte pour préserver son identité et sa culture.

Poètes, musiciens, artistes touarag témoignent des combats de ce Peuple du désert, marginalisé et méconnu.

Au fil du temps...
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13 octobre 2013

Sahel : Beautés troublantes

 

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Inoussa Yunus Ocquet

Pour une belle sahélienne

Ton sourire pudique ouvre les frontières de la douceur / comment as-tu fait pour être si inspirée ? / d'où vient ta parole de femme qui transperce le cœurs des hommes ? / Sous ton voile de timidité feinte, tu mijotes d'autres / perspectives / Tu rêves de nouveaux horizons pour créer de la beauté / Tu rêves d'infini alors que rien n'est encore joué / Tu avances d'un pas chaloupé et ta démarche entraîne nos / regards masculins / dans des promesses de lumière... / Tu vois souvent ce feu que tu allumes dans mon regard /  Tu le comprends et le calme sans le brusquer / Je me demande ce que tu vois quand tu fermes les yeux ... / J'aimerai être sous  tes paupières pour apercevoir les / merveilles de ton univers peuplé d'étoiles / J'aimerai me faire si petit pour pour être un bouton de ta / chemise / Et je sentirai le parfum de ta peau / Et j'écouterai les pulsations de ton cœur / Même si quelque chose me dit que tu es une forteresse  / imprenable

Même si ....

Yunus inoussa Ocquet

sahel-mauritanie-femme

Ousmane Moussa Diagana

Cherguiya

Nattes piquetées de perles  / Et de blancs osselets  / Seins pleins  / Terre de chair brune  / Aux épis indolents  / Drapé désinvolte / D’un pagne-cola  / Sur le nœud coulant  / D’un regard blême / Tempête d’hivernage.

Dans «Cherguiya, Odes lyriques à une femme du Sahel», le Mauritanien Ousmane Moussa Diagana magnifie une femme mystérieuse et inaccessible. Une femme troublante et lointaine. 

On entre dans le recueil de poèmes du Mauritanien Ousmane Moussa Diagana, «Cherguiya», comme dans un boudoir mystérieux et exotique, dont la maîtresse des lieux serait à la fois amante parfaite et mante religieuse redoutable. L'écriture sensuelle de l'auteur égrène désirs sexuels et pensées confuses pour cette femme mystérieuse et inaccessible : Cherguiya, femme-mémoire, femme-cruelle.

Muse imaginaire, idéale et exaltée, Cherguiya emmène le lecteur au cœur d’un désert mauritanien tourmenté et sensuel.

«Je considère ce livre comme un long poème entrecoupé de souffles », explique l'auteur. La dernière ode, évoque «la femme inaccessible, que je cherche et que je n’ai pas rencontrée. Une femme fouettée par la pluie et le vent. Une femme vers laquelle je tends.» 

Cherguiya, qui veut dire « femme de l'Est » en arabe, est un titre évocateur. En effet, l'Est de la Mauritanie est le lieu de la première rencontre entre les mondes négro-africain et arabo-berbère. C'est le lieu du brassage des races et des genres. C'est aussi un lieu de mémoire, là où ont prospéré les grands royaumes, les grandes cités. L'Est c'est aussi la direction de la prière. Quant à la « femme de l'Est », elle a une place particulière dans l'imaginaire mauritanien : elle a, à l'époque du moyen-âge, développé une forme de polyandrie. Elle pouvait avoir plusieurs amants. Elle était libre, sans voile.

Ousmane Moussa Diagana, linguiste de formation, travaille sur le mot et les sonorités. «J'ai été influencé par la poésie mauritanienne orale traditionnelle, les chants de mariage que j'ai recueillis, les devinettes amoureuses solinké ou peules , poursuit il. Le poème est pluriel dans la forme, au même titre que Cherguiya,«symphonie majeure » 

Ousmane Moussa Diagana 

 

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