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Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps

Arts et Culture nomades

Le Peuple touareg lutte pour préserver son identité et sa culture.

Poètes, musiciens, artistes touarag témoignent des combats de ce Peuple du désert, marginalisé et méconnu.

Au fil du temps...
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12 mai 2020

Un Touareg dans la ville

Les Hommes Bleus de l'Aïr
Seghidi,

touareg_niger_iferouane

Mercredi soir, le public est venu nombreux au café « La Tête Noire », pour écouter Seghidi, un Touareg de la région d'Agadez, parler de sa communauté. Il était l'invité de l'association lamballaise «Mille et Un Grains de Sable»

En introduction à cette « soirée Touareg », Dominique Philippe, président de l'association, a projeté son film : « Les Hommes bleus de l'Aïr ». Ce superbe documentaire de 26 minutes a plongé les spectateurs au cœur de la communauté Touaregs de la région d'Agadez, au nord Niger. Il a relaté la rencontre avec les nomades des montagnes et les Touaregs sédentaires du village d'Iférouane, et a montré la vie quotidienne et la culture de cette minorité, installée aux portes du Sahara.

Un manque d'eau

Après la projection, Seghidi a pris la parole et a répondu aux nombreuses questions des spectateurs. « Aujourd'hui, pour leurs enfants, les Touaregs commencent à privilégier l'école aux travaux des champs. Ils essaient de limiter le nombre de naissances ». A la question « De quoi avez-vous le plus besoin ? », la réponse a été spontanée. « De l'eau ! Chaque année, la saison des pluies arrive fin juin et, à ce jour, l'eau n'est pas encore tombée, ce qui est le signe d'une grande catastrophe. Des ONG sont sur le terrain pour étudier... ». Les Touaregs sont des cultivateurs. Ils aiment les verts pâturages indispensables à leurs animaux. Leur alimentation de base est le mil. La sécheresse ne fait pas fuir le Touareg vers la ville. « Il aime trop sa liberté et la solidarité est reine dans sa culture, comme chez les oiseaux », se plaît à dire Seghidi. Concernant la santé, « nous avons la prière, le tamtam et quelque fois l'aspirine ».

Un peu de respect !

Seghidi a captivé et ému son auditoire. Cependant, certaines personnes de l'assistance ont laissé tomber au fond de leur verre le peu de politesse qu'il leur restait. Pour couronner le tout, un objet d'artisanat touareg, exposé à l'occasion de cette soirée, qui se voulait exclusivement placée sous le signe de la solidarité, a été dérobé. Rien de tout cela n'a enlevé à Séghidi son sourire généreux et fraternel. Le principal pour lui est d'avoir été écouté et surtout entendu. 

Publié dans Ouest-France  le 30 juillet 2006 

Reportage

Voyage au cœur de l'Aïr avec les touaregs d'Iferouane - 2005

 

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