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Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
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Arts et Culture nomades

Le Peuple touareg lutte pour préserver son identité et sa culture.

Poètes, musiciens, artistes touarag témoignent des combats de ce Peuple du désert, marginalisé et méconnu.

Au fil du temps...
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1 mai 2023

Niger : les fantômes de l’uranium

ARTE Reportage

 

Au Nord du Niger, la multinationale française Orano, anciennement Areva, a fermé sa première mine d’uranium après presque 50 ans d’exploitation.

Que laisse-t-elle derrière elle, une fois les gisements épuisés ?

A Akokan et Arlit, deux villes totalement dépendantes de l’activité minière, deux ans après la fermeture, les employés et leurs familles se sentent abandonnés par l’entreprise et des millions de tonnes de déchets radioactifs sont encore entreposés à l’air libre.
Au lieu d’améliorer les conditions de vie de la population de l’un des pays les plus pauvres de la planète, les mines d’uranium semblent laisser derrière elles un héritage empoisonné.
Les premiers gisements d’uranium ont été découverts par l’ancienne puissance coloniale française à la fin des années soixante dans le Sahara nigérien. Pour alimenter les centrales nucléaires européennes, l’entreprise Orano crée à l’époque deux mines, la Somaïr et la Cominak.
La région, qui ne comptait que quelques campements touaregs, se métamorphose : attirés par les sirènes de l’uranium, des dizaines de milliers de Nigériens affluent de tout le pays dans l’espoir de trouver un emploi. Accolées à chaque mine, deux villes sortent de terre : Arlit et Akokan. Après près d’un demi-siècle d’exploitation et une fois les ressources d’uranium épuisés, la multinationale décide de fermer la mine de la Cominak en 2021. Elle promet alors d’assurer la reconversion de ses 1400 employés et de s’occuper des montagnes de déchets radioactifs issus du traitement de l’uranium.
Deux ans plus tard, la ville d’Akokan, qui dépendait de l’activité de la mine, est laissée à l’abandon, des anciens mineurs sont toujours au chômage et les populations s’inquiètent des effets de la radioactivité sur leur santé. A quelques kilomètres de là, la cité d’Arlit et ses 140 000 habitants craignent de subir le même sort quand les filons d’uranium de l’autre mine d’Orano s’épuiseront. 
Alors que certains pays européens relancent leur filière nucléaire pour répondre à la crise énergétique actuelle, à l’autre bout du monde, les populations nigériennes subissent de plein fouet les conséquences de l’exploitation de l’uranium.

Réalisation Maïa Boyé, Pierre Favennec, Thomas Pham-Hung, Omar Hama Saley

Auteur.e  Maïa Boyé

Arte 

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