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Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
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Arts et Culture nomades

Le Peuple touareg lutte pour préserver son identité et sa culture.

Poètes, musiciens, artistes touarag témoignent des combats de ce Peuple du désert, marginalisé et méconnu.

Au fil du temps...
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4 octobre 2017

L' art de la Nouvelle

 

Razak René 

 

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Entretien accordé à FofoMag

Razak René a commencé à écrire dès son jeune âge. En classe de 4ème déjà il tenait son journal intime. En 1ère il se lance dans la Nouvelle. Aujourd’hui il est nouvelliste.

Qu’est ce que ce qu’une nouvelle ?

La nouvelle définit  un genre de construction dramatique dans laquelle il y a peu de personnages et une unité d’action. La nouvelle n’est pas un résumé de roman comme le pensent certains, la nouvelle est un genre à part qui a aussi ses critères, ses règles. Aujourd’hui elle est en train de prendre de l’ampleur en littérature américaine et aussi africaine. De nos jours la plupart des jeunes qui écrivent commencent par ce genre parce que c’est plus facile, parce que quelque fois ça demande à l’auteur moins de temps. Au-delà de ça il y a des concours auxquels beaucoup de jeunes écrivains participent.

Y’a-t-il une longueur précise pour une nouvelle ?

Actuellement il y a une nouvelle de Guy Maupassant qui fait une seule phrase et qui est reconnue comme une nouvelle. Guy de Maupassant est l’un des précurseurs de ce genre. Généralement pour les concours on demande aux candidats de présenter une nouvelle de 5 à 20 pages. C’est au jury de limiter le nombre de pages, mais une nouvelle se distingue beaucoup plus par rapport aux thèmes, à sa précision et aussi au nombre de personnage qui interviennent.

Combien en as-tu produit jusqu’alors ?

J’en ai produit beaucoup, j’en ai égarée quelques-unes et  détruit d’autres par un souci du travail bien fait. Aujourd’hui j’ai environ un répertoire de 30 nouvelles dont certaines ont été publiées et d’autres sont en train d’être travaillées. J’écris sans cesse mais je ne retiens que ce qui est bien dans mes écrits.

En Mars 2010, j’ai publié un recueil de 9 nouvelles intitulé « le vin d’Avril ». Ce recueil a été édité par une maison d’édition française appelée Edilivre (Paris). Maintenant  il y a beaucoup de collectifs dans lesquels je fais paraître certaines de mes nouvelles qui ont été publiés dans le cadre des concours internationaux notamment celle qui a remporté en 2012 le prix du jeune écrivain de langue française en France et qui m’a valu une visite au salon du livre à Paris et une tournée en France pour dédicacer l’ouvrage. Il y a aussi une production locale dans laquelle j’ai publié une nouvelle intitulée « l’obsédé » ; ce recueil a été publié dans le cadre des 5èmesjeux de la francophonie en 2005. C’était ma première véritable édition et ma première véritable publication, j’avais 19 ans.

J’ai aussi été primé à beaucoup de concours dont entre autre celui qui a porté sur le thème « vérité et mensonge » organisé en 2003 par le CCFN. J’étais parmi ceux qui ont été distingués, j’ai remporté le 1erprix. En 2008 j’ai été à Conakry où j’ai gagné 3 prix en nouvelles. Je suis allé là bas dans le cadre de mes études. Ces concours ont été organisés par des écrivains de Guinée et le centre culturel franco-guinéen avec la collaboration de l’UNFPA. Récemment, en Mars 2013, j’ai fait partie des  8 lauréats retenus pour le prix Rfi de la jeune écriture francophone. Le  recueil sortira d’ici Juin sur le plan international. Ça a été l’occasion pour moi de faire encore une dédicace au CCFN avec le public.   

Le CCFN/JR depuis un certain temps est en train d’offrir aux jeunes écrivains nigériens des séances de dédicaces afin qu’ils puissent être en contact avec leur public.

De quoi parlent tes nouvelles ?

Je n’ai pas de thème de prédilection, j’écris quand ça me vient et sur quoi j’ai envie d’écrire à ce moment précis. D’après les gens qui me lisent, mes thèmes parlent de la femme, de sa situation sociale, de sa situation dans tous les nouveaux concepts actuels ; il y a aussi cette question de culture, de tradition qui pour moi est en train d’aller aujourd’hui vers un certain extrémisme, des comportements qui surviennent dans nos sociétés tel que le terrorisme, le chômage, les mots qui minent la jeunesse, l’amour, je parle un peu de tout ce qui me vient à l’esprit.

Que ressens-tu quand tu te relis ?    

Quand je me relis je me découvre. Je découvre certains de mes personnages que j’avais perdus de vue il y a longtemps et qui continuent d’exister dans les œuvres que je suis en train d’écrire aujourd’hui ; c’est une occasion pour moi de les découvrir d’avantage ; je pense que tout auteur doit se relire régulièrement. Victor Hugo disait que quand il finissait d’écrire un texte il se mettait dans une chambre dans laquelle il relisait ses textes à haute voix, tout seul, pour écouter ses inspirations.

Y’a-t-il de différence entre un nouvelliste et un écrivain ?

Il n’y en a pas. Le nouvelliste c’est celui qui compose des nouvelles, il est écrivain spécialisé dans le genre de la nouvelle, il est poète, il est romancier,  donc pas de différence sauf que l’un est le père de l’autre, l’écrivain est le titre général.  

Quel est ton dernier mot ?

Mon dernier mot va porter à mes lecteurs, à tous ceux qui sont intéressés d’écrire, parce que je rencontre de plus en plus des jeunes qui sont tentés d’écrire ; je leur dis courage, je leur dis que c’est possible, je leur dis de s’y mettre, rien n’est impossible il suffit de travailler. Nous jeunes, nous sommes souvent pressés et dans la précipitation on jette l’éponge et on gâche sa carrière.         

Fofomag  08/06/j2013

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