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Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps
Touareg du Niger, rencontres au fil du temps

Arts et Culture nomades

Le Peuple touareg lutte pour préserver son identité et sa culture.

Poètes, musiciens, artistes touarag témoignent des combats de ce Peuple du désert, marginalisé et méconnu.

Au fil du temps...
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15 janvier 2010

Niger : Esclavage et Droits de l'Homme

 

 Une lente évolution

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Association des Chefs Traditionnels du Niger

Un vent de modernité souffle sur le Niger, de quoi se réjouir. Plus de 200 chefs traditionnels nigériens, des sarki, se sont récemment réunis à Niamey durant trois jours dans le cadre d'une conférence sur le travail forcé. Ils ont pris une importante décision.

« Nous nous engageons à œuvrer pour l'éradication du travail forcé et  conformément aux conventions de l'Organisation Internationale du Travail » Voici la déclaration solennelle de l'ACTN, l'Association des Chefs Traditionnels du Niger, qui permet d'espérer un changement dans les comportements esclavagistes encore recensés au Niger. Article original  

Mahamane Souleymane Cisse

Mahamane Souleymane Cisse - militant des Droits de l’Homme -

« Journaliste de la presse écrite nigérienne, notamment au journal Alternative, je suis également militant des droits de l’Homme. Je milite au plan national dans le Réseau des Journalistes pour les Droits de l’Homme et à travers le monde dans l’Entente Internationale des travailleurs et des peuples, Amnesty International et Reporters sans frontières.

Au sein de la Commission nationale des droits de l’homme du Niger, je suis le rapporteur de la commission chargée de l’élimination des discriminations ethniques, raciales, et religieuses. C’est en travaillant en tant que journaliste sur les  pratiques esclavagistes  que j’ai rencontré Ilguilas Weila, président de l’association Timidria, qui participait avec moi à de nombreux forums et débats consacrés au sujet de l’esclavage. Ceci nous a rapprochés l’un de l’autre, un an avant que nous ne devenions des collègues de travail dans la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Ce qui nous a encore rapprochés davantage, c’est l’attention particulière que le journal «Alternative» porte sur les violations des droits de l’homme en général. En effet, à la différence des autres journaux de la place, notre organe d’information a toujours réagi promptement aux événements relatifs à ce type de violation en envoyant un reporter sur le terrain. Connaissant l’impact  des médias sur l’opinion en matière de dénonciation et d’éducation, l’Association Timidria s’est faite un allié de notre journal ainsi que du Réseau des journalistes pour les droits de l’homme au sein duquel nous sommes actifs. L’écho des articles publiés sur le plan national et international a encouragé la collaboration entre le journal Alternative et l’Association Timidria. Si pour cette association, la publication d’informations sur l’esclavage était utile, il était tout aussi utile pour le journal de détenir une source d’informations de première main sur ce sujet délicat. »

Mahamane Souleymane Cisse   dit « le Che » 

Esclavage au Niger  full_french_slavery_in_niger

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Ilguilas Weila : Racisme au Niger

Employé à l’Agence nigérienne de presse, mon collaborateur  est un homme que rien ne prédisposait à la lutte contre l’esclavage. Né en 1957 dans le village de Wirihamiza arrondissement de Tchintabaraden, localité nomade où les pratiques esclavagistes ont toujours cours, il a suivi un parcours scolaire normal de l’école primaire de son village jusqu’à son année de spécialisation à l’Agence France Presse, en passant par le Collège d’enseignement générale de Tahoua et l’ Ecole de formation en télécommunication de Niamey. Appartenant à la tribu igorane, nobles touareg de teint noir qui vivent dans l’Azaouak, il m’a confié que :

« Ni moi, ni les hommes de ma tribu n’ont un problème avec l’esclavage. Dans la grande famille des touareg, nous sommes des nobles. Cependant la question de l’esclavage m’intéresse. Cela s’explique pour deux raisons principales.

La première, c’est que je suis un touareg Igorane. Mon teint est naturellement noir. Dans le milieu où je suis né, il y a beaucoup de touaregs de peau claire, qui nous méprisent. La deuxième, il y a une idée très répandue depuis la colonisation française selon laquelle un touareg ne peut être qu’un « homme bleu » , un seigneur du désert, guerrier redoutable, supérieur aux touaregs noirs et même aux autres tribus noires. Ce cliché rassemble tous les touareg de peau noire sous la dénomination péjorative de « Bella ». Ce concept péjoratif veut dire aussi l’esclave. Les implications de ce concept péjoratif se mesurent dans les regards et dans les blessures psychologiques, et morales des victimes à qui on l’adresse. 

Je me sens proche de tous ces hommes victimes de la couleur de leur peau. Aussi je comprends la douleur de ceux qui sont en train d’être exploités à cause de l’esclavage Je partage leur douleur et leur peine face au mépris et à la discrimination qui y est liée. Nous avions crée l’association de défense des droits de l’homme Timidria pour essayer de mettre fin à ces délits de faciès et à toutes ces violations de droits de l'homme.

Ilguilas Weila

niger-pour-le-prix-d-une-chevre

Christophe Châtelot : Pour le prix d'une chèvre

Hadizatou Mani avait 12 ans lorsqu'elle a été vendue. Grâce à des mouvements de lutte contre l'esclavage, elle a recouvré la liberté. Mais il existe encore, au Niger, des hommes et des femmes au service d'un maître qui a droit de vie et de mort sur eux. Lire  

Christophe Chatelôt

 

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